ESWC 2010 : une partie du staff de Vossey.com y était !

Du 30 juin au 04 juillet s'est tenue l'ESWC couplée au Mondial du jeu vidéo. Après une année d'absence, la coupe du monde des jeux vidéo faisait donc son grand retour. Pour cette nouvelle édition, elle s'est installée juste derrière le village de Disneyland Paris au sein du Disneyland Events Arena et de l'hôtel Disney's Newport Bay. Benhur, Heffebaycay, Lara, Wooley et votre humble serviteur s'y sont rendus et vous font part de leur avis sur l'événement.

BenHur

L'avis de Benhur

Alors que l'annonce de la fin de l'ESWC avait été une mauvaise nouvelle pour toute la communauté, c'était avec de l'espoir. Cette manifestation reste à destination des joueurs participant à la compétition : cadre plus que sympathique, soirée de clôture etc... Côté public, là, le bas blesse : au-delà de la chaleur sous la tente, le public ne s'est pas déplacé et je lui donne raison de profiter des beaux jours... Les commentaires étaient parfois absents (comme à CS 1.6 Women) ou alors, les joueurs pouvaient en tirer avantage (comme à Warcraft 3). Les affiches des finales proposaient un excellent niveau mais l'animation était faible. Le Mondial du Jeu Vidéo était plus qu'anecdotique : peu de stands, juste des consoles/pc en libre services et quelques constructeurs : loin des ambitions affichées. La marge de progression est très importante : espérons que l'an prochain l'évènement soit meilleur pour le public. Il convient également d'attendre de savoir si tous les cash prizes seront bien honorés.

 
Heffebaycay

L'avis de Heffebaycay

Après la faillite de Games Services, l'ancienne société organisatrice de l'ESWC, et l'annonce de la reprise de cet évènement par Games Solution, j'ai été très curieux de savoir comment la transition entre ces deux organisateurs s'effectuerait. Il semble que cette année, le public n'était vraiment pas attendu : rien n'était fait pour l'inciter à se rendre à cet évènement dans le domaine du Jeu Vidéo, qu'il s'agisse du site internet de l'ESWC lui même ou bien même de l'absence totale d'indications sur place pour signaler la tenue de cette coupe du monde. La priorité a visiblement été placée sur les joueurs participants à la compétition, avec par exemple une soirée de clôture animée par Bob Sinclar.

Avec les ratés du dernier ESWC, on comprend que Games Solution n'ait pas voulu voir les choses en grand, mais cet organisateur est malheureusement tombé dans l'excès inverse. On ne peut donc que souhaiter que l'ESWC 2011 se passe mieux afin que l'édition de cette année fasse figure d'accident.

 
Lara

L'avis de Lara

C'était la première fois que je me rendais à l'ESWC. Je ne m'attendais pas vraiment à ce résultat : oui, j'étais déçue. Rester pendant plusieurs heures sous une tente où la chaleur est accablante, où l'on cherche les visiteurs, apprendre que certaines compétitions se déroulaient dans le silence le plus total car personne ne commentait le jeu... il faut avouer que ce n'est pas très motivant et loin de l'image que l'on m'avait donné de l'ESWC.

Néanmoins, cet évènement s'adresse sans nul doute aux gamers : quelques stands où les plus curieux pouvaient collecter des informations, des consoles et ordinateurs mis à leur disposition...

Les joueurs finalistes offraient tout de même un beau spectacle de part leur excellent niveau, ce qui leur valaient de nombreux applaudissements et encouragements de la part du public.

 
Wooley

L'avis de Wooley

Après les ESWC précédents, la claque fut énorme au niveau de l'absence de public et de l'ambiance. Après avoir cherché dans Disney Village l'entrée de la tente (pas très bien indiquée), la déception fut grande. Une vingtaine de bornes de tests (Xbox 360 et PS3), assez peu de Wii... Au moins l'attente était très courte pour accéder aux consoles.

N'étant présent que le dimanche pour les finales, là encore le niveau général des ambiances était très très loin des années précédentes (des finales sans commentaire, un public assez timide...) rien à voir avec un ESWC se déroulant à Bercy ou à Porte de Versailles.

En espérant que cette édition fut un tour de chauffe après une année blanche, avant le retour de la grosse ambiance d'un ESWC comme on a pu connaitre.

 
Exyntigor

L'avis d'Exyntigor

Imaginez la joie d'un provincial quand il se rend à Paris ! Oh c'est grand, oh c'est beau, oh y a plein de choses à faire ! Allez hop, on prend son petit sac à dos et après une Japan Expo le vendredi des plus sympathiques, bien qu'un peu trop commerciale sur certains stands, direction le monde merveilleux de Mickey pour passer un vrai week-end de geek, 100% pur jus. Même les scénaristes de The Big Bang Theory n'ont pas encore osé faire vivre cet événement à Sheldon et Leonard.

Une fois arrivé au village de Disneyland, la première chose qui saute aux yeux est l'absence de signalétique pour guider les accrocs aux jeux vidéo que nous sommes. En même temps, il ne s'agit que de la coupe du monde des jeux vidéo me direz-vous... Après avoir un peu tourné, direction donc l'hôtel où je découvre avec joie le premier panneau qui me guidera... dans la mauvaise direction ! Ca parait bête mais la première impression n'est pas extraordinaire et, malheureusement, reflètera l'une des grosses critiques que l'on peut formuler à l'encontre de l'événement : l'organisation est des plus hasardeuses ! Pas de signalétique, des vigiles pas forcément très sympa, d'autres qui nous laissent accéder à n'importe quel endroit telle que la salle de presse alors que je n'avais pas de carte, préférant rester incognito pour éviter la horde de fans n'attendant que mon arrivée...

Si l'hôtel est plutôt classe, l'ambiance y est très - trop - studieuse et aucune décoration ne nous met vraiment dans l'ambiance. On ressort donc direction le Mondial du jeu vidéo, plein de bonne volonté. Oh cruelle déception, monde ignoble ! On nous a menti ! Le Mondial du jeu vidéo, en réalité, n'est pas : les 7 000m² font affreusement vide, aucun éditeur ou studio n'est présent et l'ensemble ressemble plus à une grande salle réseau avec consoles en accès libre où on ne peut jouer qu'au foot, à des simulations de courses, à Ragnarok ou à Dora l'exploratrice... Au milieu de tout ça, planté là, un espace « formation » où des représentants de diverses écoles se demandent bien ce qu'ils font là et s'occupent en jouant gentiment à Quake 3. Non, décidément on ne peut pas considérer cet ersatz de salon comme le Mondial du jeu vidéo.

En effet, la politique de Games Solution peut laisser songeuse : pourquoi avoir fait venir des écoles alors que l'événement n'est manifestement pas orienté grand public ? Oui oui, vous avez bien lu ! La communication catastrophique aura eu raison de la volonté du spectateur lambda de se déplacer et on compte plus de joueurs et de journalistes que de visiteurs. Forcément, cela se ressent au niveau de l'ambiance : c'est calme, trop calme... Heureusement, des petits rigolos ont pensé à ramener un ou deux vuvuzelas !

Arrivé vers 11h le samedi matin, les premières heures furent particulièrement longues. La compétition Ragnarok fut des plus soporifiques (point positif : ça a aidé pour digérer tranquillement). Il faut reconnaitre que le jeu ne se prête pas vraiment à l'exercice. Ajoutez à cela des commentaires mous et le résultat est une bonne sieste... Heureusement, la mayonnaise prend lors de la finale Trackmania grâce à un groupe de spectateurs venus visiblement pour ça. La soirée se finira tranquillement sur une finale DotA absolument maitrisée, sans surprise, par les chinois.

Le dimanche ne fut pas spécialement mieux. Horreur : lors des match Counter-Strike non seulement les commentaires sont absents (quelques phrases entre deux rounds), mais en plus une playlist en totale inadéquation avec l'action est diffusée. Le public ne s'emballe pas et on a l'impression d'assister à un colloque en compagnie d'universitaires certes respectables mais pas très très funky...

La finale Warcarft 3 sera belle... Et cette fois-ci il y aura des commentaires ! Malheureusement, toujours en train de râler me direz-vous, les commentaires pouvaient complètement aider les joueurs ! Si les deux finalistes étaient Coréens, ils n'en comprennent pas moins l'anglais pour autant et lorsque le commentateur annonce le nom, en anglais, des deux héros, on se dit que pour l'effet de surprise c'est raté...

Un Mondial du jeu vidéo presque inexistant et une compétition encore largement perfectible : voilà ma vision de l'ESWC 2010. Après des éditions au Carrousel du Louvre ou au Palais Omnisport de Paris Bercy des plus réussies, ce retour ne s'est pas fait en grandes pompes. Games Solution n'a pas pris beaucoup de risque, préférant miser sur une soirée de clôture parait-il réussie. Mais est-ce ce qu'on attend d'une coupe du monde des jeux vidéo ? De même, à la vue du Mondial du jeu vidéo, nous ne serons que trop recommandé aux organisateurs de se séparer de cette partie de l'événement pour se focaliser uniquement sur le côté grand show de la compétition. Proposer des match en continu sur deux scènes avec une ambiance de folie ou encore des conférences de presse des vainqueurs permettraient à l'ESWC de retrouver quelques lettres de noblesse. Qui se déplace à un match de foot, à Roland Garros ou aux J.O. pour profiter d'une soirée de clôture ? Le public ne veut pas fêter la fin d'un événement, mais au contraire en profiter complètement !

Heureusement, le bilan n'est pas complètement sombre : la grande scène installée était franchement bien conçue, malgré quelques défauts au niveau de l'emplacement des différents écrans notamment, et esthétiquement très réussie. On notera surtout la beauté et la classe des toilettes : ça, au moins, ça donnait envie d'y aller.

En espérant que cette reprise en main n'aura été qu'un petit entrainement en vue d'un meilleur retour l'année prochaine, vous aurez bien compris que votre humble serviteur a été des plus désappointé et déçu en découvrant la prestation et la vision de ce rendez-vous proposée par Games Solution.

 

Si la question de l'ESWC vous intéresse, nous vous invitons également à consulter un article de Team aAa qui aborde notamment le sujet de l'avenir de l'événement.

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